30.9.09

Le salut du conducteur


Mais que fait Hélène?
Elle fait coucou au conducteur qu'on croise.

Hé oui, en Australie, quand on se retrouve à conduire sur des routes (relativement) peu empruntées les conducteurs se saluent. Ca peut surprendre mais c'est comme ça.

Notez la variante qui consiste à juste lever l'index en gardant le reste de la main sur le volant. Très pratique au bout du 656 355ème salut.

29.9.09

Overtaking

En Australie, quand on conduit, il arrive fréquemment qu'on jette un oeil à son rétro, et que voit-on?
Ca.


Un paquet d'Australiens qui s'amoncelle derrière nous, et des conducteurs qui parfois finissent même par montrer des signes d'agacement (par exemple en faisant des trucs fous comme fronçer les sourcils (l'Australien reste très mesuré dans son agacement), mais en général pas avant le 20ème km.

Ligne continue me direz-vous. Ou manque de visibilité. Ou tout simplement peut-être que je roule juste à la limitation et que respectueux de la vitesse personne ne double.

Non non. Si on regarde devant, c'est comme ça.


Pas de ligne continue. 3km de visibilité. Et c'est pareil même en roulant à 60.

Non, la raison est beaucoup plus simple: l'australien ne sait pas doubler. Mais alors pas du tout du tout.
On ne sait pas d'où ça vient, mais sachant la taille et la puissance des voitures d'ici, c'est assez surprenant à observer. Et très souvent le conducteur nous dépasse en se mettant à une vitesse à peine supérieur à la nôtre comme ça on a bien le teeeeemps de profiter du dépassement. Et puis un dépassement, c'est plus sûr quand c'est fait lentement, c'est bien connu.

A bientôt pour un autre truc chiant.

28.9.09

The Great Barrier Reef

Ca y est. On y est. Le jour est arrivé. On va enfin la voir.
Mais qui?
La Grande Barrière de Corail, pardi!

Celle-ci figure sans aucun doute - avec Uluru et l'Opéra de Sydney - parmi les lieux les plus évocateurs de l'Australie. Et à Cairns, c'est un (très) gros business.

S'étendant sur plus de 2600 km, The Great Barrier Reef (inscrite au patrimoine mondial de l'humanité depuis 1981) est la plus grande structure vivante de la planète. Elle abrite une faune variée et en particulier le fameux corail. Celui-ci fait actuellement l'objet de toutes les attentions puisqu'il blanchit de manière inquiétante depuis quelques années. Des initiatives sont menées dans le cadre du "Great Barrier Reef Marine Park" pour limiter l'impact humain sur la région (pêche, tourisme...). Plus de 2 millions de personnes visitent la Grande Barrière de Corail chaque année.

C'est donc à partir de Cairns que nous décidons d'aller faire notre excursion. A cet endroit, le reef est proche et on peut donc "maximiser" son temps dans l'eau.

8h - port de Cairns - pas un poil de vent, nous partons à bord du "Passions of Paradise" (on ne rigole pas).


Nous avons choisi une excursion qui va nous emmener sur 2 sites de "l'outer reef", le reef extérieur, censé être plus beau.

Une bonne 1h1/2 plus tard, nous arrivons à notre premier site, Michaelmas Cay, un banc de sable bordé de récif coralien.


La couleur de l'eau est prometteuse, des poissons de toutes les couleurs croisent autour du bateau...


Un petit bateau nous emmène sur le banc de sable et nous snorkelerons à partir de la petite plage. A notre grande surprise, pas de recommandations sur la protection du corail ou de blabla sur la fragilité de l'écosystème...

Palmes? Ok. Tuba? Ok. Allez, c'est bon, on plonge!

Avant d'aller plus loin et de vous raconter ce qu'on a vu, voilà le genre de photo qu'on voie dans les brochures.

(enfin si c'était vraiment une photo de brochure, on verrait une ou plusieurs filles en bikini) (les garçons ne snorkellent jamais dans les brochures)

Le corail, les poissons, les tortues, les raies, patrimoine mondial, une des merveilles du monde... et patati et patata, on a tellement entendu de choses sur la Grande Barrière de Corail qu'on ne savait pas trop à quoi s'attendre. Et en toute franchise on craignait un peu le truc survendu, en particulier on se demandait si le snorkelling nous permettrait de bien voir (versus ceux qui plongent).

On arrête tout de suite car non, il n'y a pas d'arnaque, The Great Barrier Reef, c'est vraiment comme sur la brochure. Nous n'avions malheureusement pas d'appareil waterproof, donc j'illustre avec quelques photos récupérées sur le web:




Des coraux de toutes les formes et de toutes les couleurs, des durs, des mous, des en forme de cerveau, d'autres évoquant des arbres, d'autres enfin rappelant la texture du velours... Et des bancs de poissons dans lesquels on peut nager... Des coquillages géants... Un spectacle proprement incroyable.

On remonte dans le bateau et le temps du lunch, nous nous dirigeons vers le second site, Paradise Reef. Celui-ci est différent car il s'agit d'un vrai reef en mer, et on plonge à partir du bateau.
Ce 2ème site confirme notre impression, c'est littéralement extraordinaire. Le corail est différent mais tout aussi varié et coloré; le va et vient de la mer nous fait aller et venir avec les poissons; on voit au moins à 50 mètres... Bref, c'est la classe. C'est bon, on peut mourir.


Vers 15h, il est temps de retourner tranquillement (suffisamment en tout cas pour transformer la moitié des passagers en homards) vers Cairns.

Un seul mot pour résumer la journée: Wow... Gros souvenir.

27.9.09

Photos en vrac

Lac Eacham, dans les Atherton Tablelands


Ciel nuageux sur la route vers le Daintree National Park


Il n'est pas rare que des plateformes soient construites pour effectuer de petites balades sans abîmer le sol et la végétation. Ici, on frôle le perfectionnisme :-)


Panneau détourné dans le Daintree National Park


Daintree National Park

Le lagoon de Cairns, de nuit


L'Australie se bat contre certains animaux "non-indigènes" qui font des ravages sur la faune et la flore locales. Au banc des accusés on trouve le chat, le chien et le sanglier (ici sur un panneau près du jardin botanique de Cairns) mais aussi le renard et le lapin.

26.9.09

Les trucs chiants - Le pain

Bon il fallait bien que ça arrive un jour, alors voilà, nous vivons notre premier craquage alimentaire.
Le coupable, le voici, le voilà (attention éloignez les enfants ce n'est pas beau à voir):

Les Mexicains ont la tortilla, le Moyen-Orient la pita, les Italiens la focaccia et les Australiens ... le pain de mie. Conclusion: si le degré d'évolution d'une nation se mesurait à la qualité de son pain hé bien disons-le tout net, les Australiens sont des amibes (et paf).

Comme tout pays anglo-saxon qui se respecte, l'Australie ne jure donc que par le pain de mie, c'est à dire un truc blanc, sans croûte, donc la consistance ne serait pas sans rappeler celle d'un petit beurre qui aurait pris l'humidité. En termes gustatifs, on est à peu près entre le plâtre et le papier bristol (tiens encore un truc des Anglais).
Nous avions tenu jusqu'ici avec les déclinaisons "multigrain" ou "wholemeal", c'est à dire avec des graines ou des farines complètes mais enough is enough, je rêve désormais chaque nuit des miches chaudes de la boulangère.

Cela dit tout n'est pas perdu, car grâce aux communautés grecques et italiennes, on peut trouver des pains corrects (pain focaccia, pain turc), mais nettement plus chers. Pour donner une idée, l'agro-alimentaire australien arrive à sortir le pain de mie à 3 dollars le kilos (1,8 euros à peine, quand on sait qu'une baguette revient sans problème à 5 euros le kilo)... dur à battre. On a réussi à trouver une fois un pain au levain cuit au feu de bois... Damned que c'était bon.

Morale

Le pain ici a beau être de mie il n'en est pas moins entièrement dégueulasse (ah ah, je suis allé la chercher loin celle-là)(mais faut m'excuser je suis carencé)(la faute au pain).

A bientôt pour un autre truc chiant.

25.9.09

Cairns


Difficile de décrire Cairns.

Puisque nous avons déjà qualifié Melbourne de relax, Perth de détendue et Darwin de cool alors il n'y a que méga-super-relax qui peut donner une idée de l'atmosphère de Cairns.

Imaginez une centre-ville dont l'ambiance serait à peu près aussi stressante qu'un 15 août à Guéret et où toutes les personnes que vous croiseriez sembleraient être tout droit sorties d'une brochure touristique.

Ainsi à Cairns il n'y a que 4 catégories
a- ceux qui se remettent de la cuite de la veille
b- ceux qui préparent celle de la soirée à venir
c- ceux qui racontent leurs souvenirs de plongée/snorkelling sur la grande barrière de corail/saut à l'élastique/saut en parachute ou les préparent
d- ceux qui travaillent pour que ceux des catégories a, b et c restent le plus longtemps possible dans ce lieu de perdition


Cairns est donc une relativement petite ville (le centre-ville: un carré de rues commerçantes, pas d'immeuble de plus de 4 ou 5 étages) entièrement tournée vers le tourisme et en premier lieu la grande barrière de corail toute proche. Impossible de faire 10 mètre sans tomber sur une boutique de tours, un cybercafé, un bar à backpackers (full monty party le mercredi, wet T-shirts le jeudi, coyote ugly le vendredi... la routine) ou un loueur de bagnoles.
Ce n'est pas ici qu'on s'embarrasse avec trop de musées ou de vieux bâtiments. Du fun, rien que du fun, voilà Cairns.


Et comment mieux mettre un voyageur dans l'ambiance que de lui offrir "The lagoon", un grand lagon artificiel bleu turquoise gratuit à deux pas du centre-ville?


Ici on sait y faire...

24.9.09

Wanted: Generator



Coup de gueule aujourd'hui contre tous ces grmbl de *£^%!# de campeurs qui nous polluent et nous cassent les oreilles avec leur groupes électrogènes. Combien de fois on s'est retrouvé dans des coins qui auraient été définitivement paradisiaques sans le bruit de fond des groupes électros...

Ah, ça dit aimer les grands espaces et la nature mais bon faut quand même pouvoir faire tourner le lave-vaisselle en plein désert et regarder la TV dans le bush. Et vu qu'en général à leur âge le sonotone est mal réglé je ne vous raconte pas le volume (mais c'est une autre histoire)(et on va dire que je suis médisant).

Un de ces 4, je sens que ça va partir, ya un groupe électro qui va apprendre à voler...

Grmbl (bis).

Heureusement certains campings font désormais des zones "no generator", voire les interdisent.

A bientôt pour un autre truc chiant.

23.9.09

Daintree National Park

Nous contournons Cairns pour aller un peu plus au Nord, dans le parc national du Daintree.

Dans un décor que n'aurait pas renié Spielberg pour Jurassic Park, on accède au parc par un bac qui traverse la Daintree River.


La région est très vallonnée et sa particularité est d'être recouverte d'une épaisse forêt humide...


...qui se jette dans la mer.





C'est également une zone où l'on peut voir de la mangrove.






Nous restons là quelques jours dans l'espoir (entre autres) de voir un Cassowary, une espèce de grande autruche colorée importante dans l'écosystème de la forêt humide (c'est le seul animal capable de manger et digérer les graines d'une dizaine d'espèces vitales pour la forêt humide) . Nous n'en verrons pas... mais voici une photo prise quelques jours plus tard du fameux animal (en captivité).
Avouez qu'il a de la gueule.


Par contre un "lace monitor" d'un bon mètre viendra nous rendre visite au petit déjeuner.


Quelques dernières photos pour la route:


22.9.09

Sugar Cane


En redescendant des plateaux de l'arrière-pays de Cairns, on découvre une plantation inconnue pour nous: la canne à sucre. Sur des kilomètres et des kilomètres, il n'y a que ça, des champs et ... des raffineries de sucre.


Un réseau ferré sillonne la côte pour transporter la canne à sucre une fois récoltée.

21.9.09

Atherton Tablelands

Nous voilà dans l'arrière-pays de Cairns, une région appelée les "Atherton Tablelands", et nous découvrons un paysage que nous n'attendions pas.
Après tous ces kilomètres dans le bush australien écrasé de soleil et aux horizons infinis, c'est un régal de voir du relief et ... du vert. Et grâce à l'altitude (environ 800m), il fait plus frais, ça fait du bien.

C'est une ancienne zone volcanique, fertile, originellement couverte de forêts qui ont été éclaircies par les pionniers pour exploiter le bois et faire de l'élevage.

En parlant de volcanisme, on discerne encore quelques vieux cratères...


Quelques poches de forêt sont encore là et nous faisons la connaissance avec les "strangler trees" (arbres étrangleurs). Il s'agit d'arbres qui débutent leur croissance sur un arbre hôte et qui petit à petit le recouvrent et le tuent. Le "Curtain Fig Tree" est le plus connu du coin.


L'arbre parasite s'est niché en hauteur dans un creux de l'arbre hôte. L'arbre hôte est un jour tombé sur un arbre adjacent et petit à petit les racines de l'arbre parasite se sont étendues vers le sol (ce que l'on voit sur la photo, qui fait comme de grands cheveux, ce sont des racines. L'arbre hôte a pourri depuis longtemps).

Vous n'avez rien compris? C'est pas grave :-)

Quelques jours plus tard, nous verrons un autre de ces strangler trees.


La région est reposante, sans touristes, parcourue de champs et de chutes d'eau.





C'est également ici que Nerada, une marque de thé australienne, fait pousser ses théiers.


C'est enfin là que nous faisons la rencontre avec une drôle de bestiole colorée, la "Brush Turkey".


Bâtiment coloré à Millaa-Millaa.


Et les rives du Lac Tinaroo, où nous passons une nuit.