30.6.09

L'Australie (aurait pu être) française

Il n'y a pas longtemps j'avais évoqué les rivalités entre Britanniques et Français sur l'Australie et en particulier le fait que le 30 mars 1772 les Français, en la personne de Louis de St Alouarn, avaient enterré une bouteille en Western Australia pour prendre possession de cette terre. Ladite bouteille ayant même été retrouvée en 1998.

Mais pourquoi alors l'Australie (de l'Ouest du moins) n'est-elle pas devenue une terre française?

Louis de St Alouarn ne revint jamais en France. Sur le chemin du retour, il meurt à l'Ile Maurice le 27 octobre 1772, non sans avoir écrit une lettre pour raconter son aventure. Mais la nouvelle de sa prise de possession ne suscita pas d'intérêt particulier à la cour du roi Louis XV.
A l'époque, une prise de possession se faisait certes en enterrant la fameuse bouteille mais il fallait également une occupation terrestre à plein temps.

Les Anglais, de leur côté, s'agitent sur la côte Est. James Cook débarque dans les environs de l'actuelle Sydney en 1770. Anglais et Français sont chacun au courant des mouvement de l'autre mais la côte australienne n'ayant pas encore été totalement cartographiée, ils sont loin de penser qu'ils sont en fait sur un seul et même continent. Chacun pense avoir mis le pied sur une île.

En 1788, les Anglais débarquent pour de bon en Australie, à Sydney. Rapidement, alertés par les expéditions françaises qui continuent de se succéder sur la côte Ouest, ils implantent une garnison à Albany. La domination anglaise s'étend alors à tout le territoire, tant pis pour les Français et leur petite bouteille.

Et dire que sans le journal de bord de St Alouarn, la petite histoire de la prise de possession française serait tombée dans l'oubli.

Quelques liens:
http://www.agencebretagnepresse.com/print.php?id=9344tableau=
http://ex360.groups.vox.com/library/post/6a00e398b91be6000401101683a67a860d.html

29.6.09

Boulon

Un boulon de la roue arrière gauche vient de lâcher.


Notre van décide de se séparer de certaines de ses pièces... Faut-il y voir un signe?

28.6.09

Broome


La rumeur dit qu'on n'est jamais déçu par Broome et, après quelques jours passés là, nous nous sommes laissés happer dans ce qui s'appelle le "Broome time", une mélange d'ambiance relax, hors du temps, de cocotiers et de plages splendides.

Broome s'est construite fin du XIXème siècle sur le commerce de la perle. A une époque les 2/3 des perles vendues dans le monde étaient "pêchées" à Broome. Réputés pour leur qualité de plongeurs, une importante communauté asiatique s'est installée à Broome. Le centre-ville est situé dans l'ex-Chinatown, et n'a plus grand chose à voir avec le quartier d'origine (jeux, bordels...).


Les cimetières chinois ou japonais rappellent ce passé.


La première chose qui frappe en arrivant, c'est le changement de végétation. Il n'y a plus de doute possible, on a passé le tropique...




Broome ne serait pas Broome sans Cable Beach, "ze" plage. Plusieurs kilomètres d'eaux turquoises. Réputée pour les couchers de soleil.


Mais attention, pendant plusieurs mois de l'année il faut se contenter de regarder. En effet, de novembre à avril, les méduses tueuses sont là... Et on parlera bientôt d'un autre habitant des environs, le croco.



Le commerce de la perle est toujours important mais Broome est désormais plutôt connue pour sa population hétéroclite, un mélange de hippies, d'artistes, de voyageurs... Les premières grandes villes, Darwin ou Perth, sont à 2000 km, on ne vient pas vraiment là par hasard. Le marché du week-end reflète cette ambiance spéciale.


Et pour la route, une dernière curiosité de Broome, le "Sun Pictures", le plus ancien cinéma en plein air.



L'ambiance de Broome nous aura finalement retenus une petite semaine. Il est temps de repartir.

27.6.09

Un menu Big Mac avec Wifi s'il vous plaît.

On découvre qu'il est sensiblement plus compliqué de se trouver des accès internet en Australie qu'on ne le pensait. Pas de cybercafé à pas cher et en dehors des grandes villes, peu de hotspots wifi gratuits.

Du coup pour l'instant les bons plans recensés sont:
.Mac Do.


Tous les Mc Do du pays offrent désormais le wifi gratuit. Et vu le nombre de voyageurs qu'on y croise, c'est bien vu.

.Le réseaux wifis privés.


Beaucoup de particuliers oublient de sécuriser leur réseau. Du coup, en dernier recours, en se baladant dans un quartier résidentiel on trouve très souvent un réseau ouvert.
Évidemment parfois, le fait d'avoir un van arrêté en plein milieu de la rue peut s'avérer relativement visible. Je ne suis pas près d'oublier ce jour à Exmouth où cela faisait 2 bonnes heures que l'on "empruntait" le réseau d'une maison. Une voiture sort de la maison, le mec passe à côté de nous, s'arrête et baisse sa vitre. J'ai le portable sur les genoux et LN fait subtilement mine de lire un journal (lumière éteinte). Le mec foudroie LN du regard et lance "Are you using my network?".
LN de répondre avec aplomb "Oh no!".
Ça na pas dû être convaincant puisque la réponse fut "You have 2 minutes before I call the police". Bizarrement, d'un coup, nous n'avions plus besoin d'Internet.

25.6.09

Port Hedland


On retrouve un peu de civilisation à Port Hedland.
Port Hedland fait partie de ces villes qui n'existent que par l'intense activité minière de la région. Newman, une des principales mines de fer au monde, est un peu plus au Sud. Un chiffre suffit pour comprendre: 1/3 du fer extrait dans le monde entier passe par Port Hedland. C'est d'ailleurs le plus grand port (en tonnage) australien.
Des trains gigantesques apportent le minerai (un train fait environ 2km de long, mais le record est de plus de 7km)...


...qui est chargé nuit et jour à bord de gros cargos.


Mais on peut également remplir sa salière à peu de frais à Port Hedland.


La ville est sillonnée par les véhicules des compagnies minières.


Et on se pose beaucoup de questions quand on voit le pouvoir de la principale compagnie présente, BHP Billiton (plus grande entreprise minière au monde), qui, pour simplifier, fait vivre la ville. A peu près tout ce qui est sponsorisable l'est par la compagnie... Jusqu'aux squares, où BHP Billiton pose ce genre de plaque, assénant sa doctrine aux visiteurs.


Traduction de la dernière phrase:
BHP Billiton s'inscrit dans une démarche de développement durable: pour le bien de l'économie, pour le bien de la région et pour le bien du secteur minier en Western Australia.

Ben voyons.

23.6.09

Karijini National Park


La visite du parc national du Karijini, situé dans la région du Pilbara, commence comme toutes les autres visites de parc nationaux: de la piste! Et ça on adore...

Quand enfin on peut descendre de voiture, c'est pour voir des gigantesques gorges taillées dans la roche rouge.





Des torrents d'eau se déversent dans ces gorges pendant la saison humide mais actuellement la plus grande partie se visite en suivant un petit cours d'eau.


Lequel cours d'eau fait parfois de zoulies cascades...


... et de zoulies piscines naturelles dans lesquelles on peut se baigner. Mais attention de veiller à la tranquillité du lieu, le site est important pour les aborigènes.


Et, là encore, la fin de la journée change radicalement les couleurs...



22.6.09

Incursion dans les terres

Nous nous éloignons de la côte pour quelques jours afin d'aller visiter le parc du Karijini.
Depuis le départ de Perth, la route ne nous a en général offert qu'une terre orangée sur laquelle poussent des maigres buissons et petits arbres.

Bon OK, en gros, c'est assez répétitif.

Le paysage est plat mais des poteaux gradués nous rappellent régulièrement que tout ce paysage croule sous l'eau pendant le "wet", la saison humide.

D'ailleurs nous passons régulièrement des ponts qui laissent imaginer la taille des fleuves qui se créent à cette période puis disparaissent pendant la saison sèche...


De temps en temps, une "roadhouse", surgie de nulle part, permet de se ravitailler.


Autant dire que la route que nous allons alors emprunter nous laissera un souvenir fantastique. En quelques kilomètres, la terre rougit...


... puis un relief apparaît.


Nous serpentons entre de grandes collines rouges, marbrées de vert.




Puis la fin de journée apporte alors son lot de couleurs.




Très dur de transcrire avec des photos et des mots ce que nous avons ressenti pendant ces quelques heures de voyage. Gros souvenir.

Et malgré ça je ne capte pas Radio France Internationale

Pour la petite histoire, la région d'Exmouth est une grande base militaire: aéroport de la Royal Australian Air Force, base navale... Auparavant verrouillée, une grande partie de la zone est maintenant accessible à tout le monde.
Parmi les curiosités (militaires), il y le VLF. Il s'agit du plus grand relais de transmission basses fréquences au monde. Son job est de se charger de la région Pacifique/Océan Indien. Le tout cofinancé avec l'armée américaine.

On ne peut pas vraiment le louper dans le paysage.


Les tours font autour de 360 mètres de haut... Il y en a 12 sur un diamètre de 2,5 km.
C'est vraiment très grand.

21.6.09

Cape Range National Park / Ningaloo Marine Park

Nous passons deux jours près du Ningaloo Marine Park, réputé pour la beauté de ses fonds marins.
Un panneau nous refroidit un peu de nous jeter dans l'eau...

Traduction:
Les requins sont fréquents sur nos côtes. Vous pouvez en voir se reposer ou patrouiller le long du "reef". En général ils s'occupent de leurs propres affaires.


Mais on y va quand même, et effectivement, quand on met la tête sous l'eau, c'est magique!
On se balade au milieu de superbes poissons, d'une tortue, le tout à quelques mètres du rivage... Sans compter le corail qui se plaît bien dans ces eaux-là. Une belle séquence de snorkelling dans un véritable aquarium!

On n'a pas d'appareil photo étanche, mais voici quelques photos trouvées sur le web qui illustrent bien ce que l'on a vu...


20.6.09

Des formes bizarres


Voilà une centaine de kilomètres que nous voyons ces "tas" bizarres dans le paysage. Ce sont des termitières, des centaines de termitières. Un panneau finit par nous en apprendre un peu plus sur ces bestioles. Les termites sont organisées en société (soldats, roi, reine ...) et construisent donc ces immenses cités dont certaines durent plus d'un siècle. Une seule de ces termitières abrite plusieurs millions de termites. La reine y est protégée et passe son temps à pondre, le couple royal peut vivre jusqu'à 30 ans.